Alquezar

Petite perle de la Sierra de Guara, Alquezar plonge systématiquement les visiteurs dans un décor de cinéma : petites ruelles piétonnes, passages sous portiques, anciennes arcades. Au sommet d’un promontoire rocheux, la forteresse d’Alquezar à présent appelée Collégiale Santa Maria, se dresse fièrement au-dessus du village et du canyon du Rio Vero.

 

Mais Alquezar n’a pas toujours été aussi resplendissant : tantôt arabe, tantôt chrétien, ce petit village paisible sans eau courante ni électricité jusqu’au milieu du 20 ème siècle avait une vie traditionnelle de subsistance. Par la suite, la notoriété du village a explosé grâce au Rio Vero et aux peintures rupestres classées Patrimoine Mondial de l’UNESCO.

LE VILLAGE MÉDIÉVAL DE SIERRA DE GUARA l’architecture hors du temps d’Alquezar

Visite obligée lors d’un séjour touristique en Sierra de Guara, Alquezar peut se laisser découvrir pendant une journée farniente, ou bien après les activités de la journée, à la tombée de la nuit, ce qui lui confère encore plus de mystère ! Préparez-vous à plonger dans l’histoire.

L’HISTOIRE MOUVEMENTÉE D’ALQUEZAR

AL CZAR, l’influence arabe

Place forte sur une route commerciale, son emplacement a été choisi par les wisigoth pour voir venir les ennemis de loin et défendre le royaume de Tolède. En 711, une armée de 7000 cavaliers arabes débarquent en Espagne, cet édifice tombe alors aux mains des Maures. La forteresse est érigée au 9ème siècle par Jalaf Ibn El Rasid, calife de Barbastro. Il la surnomme Al Czar, qui signifie château fort. Puis en 1067, le roi d’Aragon Sancho Ramirez reprit le contrôle de la forteresse, pour la renommer Alquezar.

 

Alquezar, la chrétienne

A partir du 11ème siècle, c’est une longue période de christianisation. Une église fut d’ailleurs érigée à l’intérieur du château au 16ème siècle. Elle renferme encore aujourd’hui un retable en bois, des sculptures du christ, des tableaux.

En contrebas de la Collégiale perchée sur les rives du canyon RIo Vero, les maisons se construisent autour d’une place centrale : la Plaza Mayor. Jusqu’au milieu de 20ème siècle, les habitants mènent une vie paysanne traditionnelle basée sur l’agriculture (céréales, vignes, amandes, oliviers) et l’élevage (notamment de moutons).

 

“Se han marchado”

Entre 1955 et 1965, sous la répression franquiste, un lent exode rural vide les campagnes de Sierra de Guara. Ce départ vers les villes est le résultat de plusieurs facteurs :

  • l’ère de l’industrialisation qui offre du travail ;
  • l’appauvrissement des sols dus à l’abattage des arbres feuillus ;
  • la mort des métiers structurant la vie (charpentiers, boulangers etc ..).

 

Beaucoup de jeunes gens quittent les villages comme Alquezar pour trouver du travail dans les villes, notamment dans de grandes entreprises en recherche de main d’œuvre. Cependant, Alquezar résiste et ne se dépeuple jamais totalement.

DE 1950 À NOS JOURS : L’ESSOR TOURISTIQUE

Dès que Pierre Minvielle découvre Alquezar avec son père en 1950, il perçoit tout de suite une incroyable force à traverser les différentes époques sans heurts : “on sentait dans ce village une disposition coutumière à se satisfaire de l’état des choses, à refuser le mouvement”.

 

A cette époque, malgré la proximité de la ville de Barbastro, Alquezar vit encore comme au moyen âge. L’eau du village est stockée dans les réservoirs de San Hypolyto. A 18 heures chaque jour, on ouvre les vannes et l’eau se déverse alors dans les canaux, dévalant les ruelles, remplissant les lavoirs. Sous les températures estivales, l’apparition de l’eau dans les ruelles du village, déjà précieuse à cette époque, anime le village.

 

La renommée du canyoning dans le Rio Vero est contagieuse et de nombreux amateurs d’aventure débarque à Alquezar et en Sierra de Guara. Le village commence  sa mutation immobilière dans les années 1980, en respectant fort heureusement le style des maisons traditionnelles.

 

En 1998, les peintures rupestres dans les grottes bordant le bassin supérieur du Rio Vero, d’art levantin et schématique sont classées Patrimoine Mondial de l’Unesco. Elles représentent des scènes de chasse, des mammouths, des cerfs et des signes abstraits.

 

À VOIR À FAIRE À ALQUEZAR PENDANT SON SÉJOUR

En arrivant en voiture à Alquezar, on est obligé de se garer sur les parkings installés tout en haut du village. La promenade classique commence par une vue panoramique époustouflante sur l’ensemble d’Alquezar. On remarque instantanément un mélange d’influences, le moyen âge, l’architecture arabe et baroque.

Plusieurs chemins sont possibles en empruntant des escaliers qui plongent entre les maisons restaurées de manière traditionnelle.

 

Petites ruelles d’Alquezar

Le meilleur conseil est de partir un peu au hasard de ses ruelles qui serpentent entre les maisons de pierres, de bois, de briques et de pisé. On se perd facilement dans ce labyrinthe de ruelles mais il faut ralentir et faire attention aux détails : les grosses portes en bois sont travaillées avec une précision aiguisée, les gouttières ont parfois la forme de dragons, des pattes de sangliers sont clouées au-dessous des entrées de maisons afin de porter bonheur.

 

Des nombreux passages sous portiques, appelés Callizos, permettent de se protéger des chaleurs estivales. Toutes les ruelles, ou presque, mènent à la place centrale.

 

Plaza Mayor

L’ancienne Plaza Mayor renommée Mestre Rafael Ayerbe, un prêtre célèbre, est petite mais elle a du caractère. Elle est bordée d’arcades disparates qui permettaient de faire le marché les jours de mauvais temps. Les façades des maisons sont très travaillées avec de petits balcons esthétiques.

 

Visite de la Collégiale Santa Maria Mayor

En empruntant le chemin qui monte en zig zag à l’ancien château fort, on bute sur l’immense entrée de la cité fortifiée (entrée payante). A l’intérieur, il y a un temple qui abrite notamment un très joli retable, une jolie nef, une voûte étoilée, des tableaux, un orgue du 17ème siècle. Les amoureux des vieilles pierres et d’histoire aimeront à coup sur le petit cloître trapézoïdal avec de belles fresques ; tandis que les passionnés de paysages naturels seront attirés par la vue saisissante sur le village et sur l’ensemble de la Sierra de Guara.

 

Petite randonnée sur les passerelles au-dessus du Rio Vero

Avant la montée à la collégiale Santa Maria, un chemin aménagé d’escaliers plonge dans le canyon (entrée payante). On rejoint rapidement le Rio Vero pour continuer la balade sur des passerelles métalliques, parfois suspendues à plusieurs dizaines de mètres des eaux turquoises du Rio Vero. Le parcours est bien sécurisé et accessible aux familles avec des enfants. Avant la remontée au village, le parcours arrive à un superbe belvédère dévoilant une vue unique sur le canyon du Rio Vero.

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